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Thon Albacore Équitable

Les objectifs de développement durable des Nations Unies font ressortir que l’éradication de la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies visant à améliorer la santé et l’éducation, à réduire les inégalités et à stimuler la croissance économique, tout en s’attaquant aux changements climatiques.

Selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le poisson est la marchandise la plus exportée par les pays en voie de développement. Nous achetons tous du chocolat, du café, des bananes et du thé équitables – maintenant, vous pouvez enfin trouver du thon !

Qu’est-ce que le commerce équitable?

Le commerce équitable a pour objectif de réduire les inégalités sociales et environnementales des producteurs désavantagés afin de leur garantir un prix stable et rémunérateur et leur permettre de vivre dignement de leur travail. S’instaure alors un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et une organisation de producteur (paysans, pêcheurs etc).

Une fois la filière de commerce équitable mise en place, chaque partie s’engage à respecter un certain nombre de règles.

Qui est Fair Trade USA (FTUSA)?

Il existe plusieurs certifications de commerce équitable dans le monde et bien que les principes du commerce équitable soient reconnus à l’international, toutes ont des standards légèrement différents. FTUSA est le seul organisme à avoir développé des normes de capture équitables et durables pour la pêche sauvage.

Pour en savoir plus sur Fair Trade USA téléchargez le guide international des labels de commerce équitable édition 2020 sur le site de Commerce Equitable France – commercequitable.org

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La pêche à la canne aux Maldives

Savez-vous qu’aux Maldives la consommation de poisson atteint plus de 140kg par an par habitant ? A titre comparatif, en France, nous consommons entre 30 et 50kg par an. 

Les Maldives sont composées de 26 atolls (1190 îles) situés au milieu de l’océan Indien et les habitants ont toujours pêché. Traditionnellement, le poisson est pêché un par un, synonyme de qualité et de durabilité. La pêcherie à la canne fait vivre environ 30 000 personnes et l’espèce principale pêchée est le thon (90% des captures). La pêche est la deuxième activité la plus importante après le tourisme mais elle est bien plus démocratique et participative. Le gouvernement des Maldives fixe un prix minimum pour le poisson qui garantit un juste rendement et assure que le poisson ne soit jamais vendu en dessous du coût de la pêche.

Le projet équitable va plus loin et implique directement la communauté locale, les pêcheurs locaux et la conserverie située sur l’atoll Laamu. 

Le projet équitable aux Maldives en quelques chiffres c’est :

•            525 pêcheurs

•            33 bateaux

•            5 coopératives

•            5800 membres

•            Prime supplémentaire de $0.04/kg de poisson – $200 000+ versés depuis 2017

Au niveau de la production, le poisson frais est débarqué directement à la conserverie et celle-ci réceptionne uniquement le thon pêché à la canne par des bateaux partenaires.

Le site de production respecte les normes les plus strictes en matière de sécurité alimentaire et d’hygiène et il est certifié ISO, BRC, FSSC 22000, biologique et commerce équitable. L’agence indépendante SEDEX et le certificateur FTUSA visitent régulièrement la pêcherie et la conserverie afin de s’assurer que les droits du travail, de la santé, de la sécurité, de l’environnement et de l’éthique des affaires soient bien respectés

Qu’en est-il de la surpêche du thon albacore dans l’océan Indien?

Le thon albacore est surpêché. Les bateaux industriels étrangers représentent 1/3 des captures et fournissent deux conserveries qui appartiennent à deux des plus grandes multinationales du thon. Selon la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI), la pêche à la senne compte pour 44% des captures totales de thon tropicaux et 34% des poissons sont pêchés par des bateaux étrangers (UE, Espagne, Seychelles et France).

L’état des stocks a empiré à cause de fausses déclarations de capture découvertes par la CTOI, de la désactivation des systèmes de surveillance mais surtout à cause des bateaux industriels qui ciblent presque exclusivement les albacores juvéniles en visant directement les frayères.

La situation se complique par la présence d’un nombre croissant de pêcheries artisanales des États côtiers – tels que l’Iran, le Pakistan et l’Inde – qui prennent une part de plus en plus importante des captures alors que la population totale d’albacore est déjà en déclin. Ils utilisent des filets maillants et d’autres méthodes et pêchent sans l’accord de la CTOI.

Nous refusons de soutenir un système qui punit ceux qui ont toujours bien pêché et qui collaborent avec les experts internationaux et d’abandonner les bons pêcheurs à cause des erreurs de leurs voisins

Quelle est la situation politique des Maldives ?

La situation politique aux Maldives est à améliorer mais l’UE a levé ses sanctions à la suite des élections démocratiques en 2018. La situation n’est pas parfaite, le pays est fortement dépendant du tourisme, secteur énormément affecté par la crise sanitaire, et malheureusement, les abus des travailleurs immigrés n’ont pas complétement été éradiqués.  

Cependant, l’industrie de la pêche aux Maldives a toujours été très transparente et bien gérée indépendamment des problèmes politiques du pays. Le projet équitable est évidemment une garantie supplémentaire pour le respect des droits des travailleurs locaux et étrangers, de leurs conditions de travail et de vie et les contrôles sont réguliers. 

Refuser de travailler avec une entreprise exemplaire sous prétexte que le pays dans lequel elle se trouve a commis des abus est contreproductif et ne fera pas changer les choses. Nous restons donc très vigilants et la coopération s’arrêterait uniquement si un de nos partenaires était directement impliqué dans des abus.